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Un peu d'architecture
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21 avril 2010

Voilà l'art Grec!

Lart Grek

Le début

L'art grec est divisé en périodes qui reflètent les changements de style : la période géométrique (v. 1050-700 av. J.-C.) et la période orientalisante (v. 700-625 av. J.-C.), la période archaïque (v. 625-480 av. J.-C.), la période classique (v. 480-323 av. J.-C.) et la période hellénistique (v. 323-31 av. J.-C.)

Aux origines, les temples grecs sont de deux types:

- Plan très allongé avec ou sans colonnade axiale, péristasis (péristyle), nef à abside. Ce type est le prolongement de l'helladique récent et l'ancêtre du temple classique : Mégaron B de Thermos au Xè; Temple d'Artémis Orthia à Sparte au IXè ; Héraion de Samos au VIIIè.

Samos : l’Hécatompédon I ou Héraion I, vers 780 avant JC. 6,5 x 32,86 m. Brique crue et colonnade de bois. (Art grec)

-Cella rectangulaire précédée ou non d'un prodomos (porche) avec toit à double versant : ce plan sera celui des « Trésors » : Temple d'Apollon à Dréros du VIIIè, Héraion de Délos et de Pérachora.

Ruines du sanctuaire d’Héra à Pérachora, golfe de Corinthe. VIIIè siècle avant JC. (Art grec)

On peut distinguer trois ordres dans l'architecure grècque:

1) L'ordre dorique:

C'est le plus simple, le plus dépouillé des trois ordres grecs. Les colonnes doriques se caractérisent notamment par leur chapiteau à échine plate (nue, sans décors), par leur fût orné de 20 cannelures et par l'absence de base (pour le dorique grec) ; la frise dorique se caractérise par ses triglyphes et ses métopes

L'ordre dorique est aussi le plus ancien des ordres grecs (il apparaît durant la seconde moitié du VIIè S. avant J-C.). Vitruve attribue son invention à Dorus (Doros), fils d'Hellénos (Hellenos). Ceux qui l'employèrent les premiers « mesurèrent, dit Vitruve, le pied d'un homme, et, trouvant qu'il était la sixième partie de la hauteur du corps, ils appliquèrent à leurs colonnes cette proportion : quel que fût le diamètre de la colonne à son pied, ils donnèrent à la tige, y compris le chapiteau, une hauteur égale à six fois ce diamètre ». Ce n'est qu'une légende.

Le prototype de la colonne dorique est une colonne de bois surmontée d'une pierre lisse ou granuleuse, qui deviendra le chapiteau (à Olympie, Pausanias, voyageur du IIe. S., a vu des colonnes originales en bois du temple d'Héra encore en place). Les colonnes doriques les plus anciennes étaient très trapues (premier temple d'Aphaia à Égine), puis elles s'affinent avec le temps. De même le chapiteau, très aplati, se redresse et, à l'époque hellénistique, s'écarte à peine du fût.

La hauteur de la colonne, comparée au diamètre inférieur, varie entre 4 diamètres et 5 diamètres 3/4 ; la dimension des entrecolonnements est de 1 diamètre environ ; le rapport de l'entablement à la colonne est à peu près de 1 à 3 ; la hauteur de l'architrave est généralement de 3/4 de diamètre ; celle de la frise, de un diamètre ; celle de la corniche, d'1/4 de diamètre ; celle du chapiteau, y compris l'échine, le tailloir et les filets, d'1/2 diamètre. Le nombre de cannelures du fût varie de seize à vingt-quatre. Chaque triglyphe tombe à l'aplomb du milieu de chaque colonne et du milieu de chaque entrecolonnement, excepté le triglyphe de chaque extrémité, qui se trouve rapporté à l'angle de l'entablement.

Outre ces différences dans les proportions et les divisions, l'ordre dorique a connu, en Grèce, des variations assez remarquables de caractère et de style. La frise du Parthénon est ornée de bas-reliefs. La plus belle application qui ait été faite de ce système d'architecture se voit à Athènes, dans les Propylées et le Parthénon.

L'ordre dorique est l'ordre par excellence, celui dont les autres ordres ne sont que des émanations. Ce fut le système d'architecture que les Grecs employèrent dans le plus grand nombre de leurs monuments.

Les Romains firent subir au dorique de notables altérations : l'ordre gagna en élancement, mais perdit en force et en majesté ; sa forme cessa d'être pyramidale. Le chapiteau fut surtout modifié : l'échine et le tailloir devinrent moins saillants. La hauteur de l'entablement fut diminuée. les triglyphes se multiplièrent entre les entrecolonnements. La corniche reçut une cimaise, un larmier, et même des denticules ; on lui donna le tiers de la hauteur de l'entablement, au lieu du cinquième, et on réduisit en proportions inverses la dimension de l'architrave.

Autant le dorique grec est robuste, vivant et fier, autant son descendant romain est dépourvu de fermeté, de caractère, de majesté.

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L'ordre ionique:

L'ordre ionique (appelé également colonne ionique) se caractérise notamment par son chapiteau à volutes, par son fût  orné de 24 cannelures et par sa base moulurée.

Parfois, un groupe de cariatides prend la place de colonnes ioniques, les plis des vêtements évoquant les cannelures de ces colonnes. La plus célèbre de ces réalisations est sans conteste l'Érechthéion de l'Acropole d'Athènes.

jonica

Ordre corinthien

L'ordre corinthien est le dernier des trois ordres architecturaux grecs, dont le caractère est surtout déterminé par une grande richesse d’éléments et un chapiteau décoré de deux rangées de feuilles d'acanthe.

Si la forme évasée et la décoration végétale qui caractérise le chapiteau corinthien fit son apparition en Égypte, en Assyrie et dans d'autres contrées d'Orient, avant d'être adoptée par les Grecs. Ceux-ci ont le mérite d'avoir épuré et enrichi les types préexistants, ainsi que de les avoir appliqués à un nouvel ordre d'architecture. Les chapiteaux de l'île de Théria peuvent être considérés comme étant la forme la plus ancienne.

Le fût de la colonne corinthienne est ordinairement lisse, quand les colonnes sont de porphyre ou de granite; et cannelé quand elles sont de marbre. Le nombre de cannelures varie de vingt à trente-deux (il est le plus souvent de vingt-quatre), suivant le diamètre de la colonne ; et, comme il convient qu'une cannelure corresponde au milieu de chacune des quatre faces du chapiteau, le nombre de cannelures doit être divisible par quatre.

La base adoptée par l'ordre corinthien est généralement la base ionique-attique ; quelquefois la base composite. Les tores des bases sont parfois ornés de feuillages et d'entrelacs.

L'entablement caractérise l'ordre corinthien presque autant que le chapiteau. Mesures prise sur les plus beau bâtiments corinthiens (le temple de Vesta à Tivoli, le temple de Minerve à Assise, le panthéon et le temple d'Antonin à Rome), on trouve que la hauteur de l'entablement est le cinquième de la hauteur des colonnes. Toutefois, on peut élever l'entablement aux deux neuvièmes. Les proportions de l'architrave et de la frise sont très variables. Les Romains ont orné la bande supérieure de l'architrave d'une moulure, qui se compose ordinairement d'une cimaise et d'un filet, et qui, faisant saillir l'architrave, la sépare nettement de la frise.

corintio

Cet ordre, qui a pour caractère général la grâce et l'élégance, paraît avoir été employé primitivement pour les édifices funéraires. On ignore la date (bien que celle-ci doive sans doute se situer aux alentours de 560 av. J.-C.) et le lieu de son invention. Il a été peu usité dans la Grèce continentale, mais on en trouve de nombreux exemples en Asie Mineure.

Les colonnes ioniques ont environ huit diamètres et demi de hauteur. Elles reposent sur une base haute d'un demi-diamètre et qui peut présenter deux types différents : la base ionique, proprement dite, composée d'une plinthe, de deux scoties comprises entre plusieurs astragales, et d'un tore; la base attique, composée d'une plinthe, d'un gros tore inférieur, d'une scotie entre deux filets, et d'un tore supérieur. Le fût des colonnes présente ordinairement vingt-quatre cannelures, séparées par un listel. Le chapiteau ionique est caractérisé par les volutes représentant une bande enroulée. Ces enroulements dont le centre est appelé axe ou œil de la volute, sont séparés par un canal, qui se rétrécit à sa partie moyenne, au-dessus du fût. Le canal, auquel les architectes romains ont donné une ligne droite et raide, présente dans les monuments grecs une ligne sinueuse. Les parties latérales et supérieures du chapiteau portent le nom de balustres, et sont ordinairement lisses ou ornées seulement de feuillages et de perles. Le gorgerin du chapiteau est rehaussé d'élégantes palmettes surmontées d'une échine, présentant une série d'oves séparés par des fers de lance et d'un entrelacs. Enfin, au-dessus des volutes, l'abaque soutient l'entablement. Le chapiteau ionique présente, du reste, une grande variété. Les antes ou pilastres ioniques portent rarement des volutes ; ils ont pour chapiteau le prolongement de la corniche qui règne sous l'architrave. Leur base présente les mêmes moulures que la muraille. L'architrave ionique, haute de trois-quarts de diamètre, est ordinairement divisée en trois bandes. La frise, un peu moins élevée que l'architrave, est ornée de moulures ou de figures sculptées. La corniche est caractérisée par une rangée de denticules, carrés ou rectangulaires, disposés sous le larmier, et surmonté d'une série de perles et d'oves. Au-dessus du larmier règne une doucine souvent ornée de mufles de lions ou de taureaux servant de gouttières. La saillie et la hauteur de la corniche sont égales au diamètre de la colonne.

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